L’histoire fabuleuse de New-York 1/3
L’histoire fabuleuse de New-York 1/3

L’histoire fabuleuse de New-York 1/3

Une fois n’est pas coutume, j’ai décidé de te raconter la fabuleuse histoire de la ville de New-York de l’arrivée des premiers colons à l’ère moderne. Cette histoire étant comme tu l’imagines foisonnante, ce n’est pas un mais trois articles qui y seront consacrés ! En espérant que tu prendras autant de plaisir à sa lecture que j’en ai pris à retracer son histoire. Alors, bonne lecture et bonne découverte !

Les premiers peuplement de « Mannahatta »

On ignore encore aujourd’hui la date où les peuples venus d’Asie par le détroit de Béring ont atteint le nord-est des États-Unis actuels, il est donc très difficile de trouver une date au peuplement du site de New York, cependant, on estime que les premiers hommes mirent le pied en Alaska il y a 25 000 ans.

Les premiers habitant connus (car rencontrés par les colons) sont les Indiens Algonquins qui occupaient la région et les Lenapes dont la population est estimée à 1 500 personnes. Les autres occupants de l’île de Manhattan étaient des Munsee, considérés par les colons hollandais comme étant violents et agressifs. Les autres tribus indiennes installées dans les baies étaient les Matinecooks au niveau de Flushing, les Rockaways dans le Queens et les Wecquaesgeeks, tribus mohicans vivant dans la région de Yonkers.

Ces diverses tribus vivaient de la pêche, et de la chasse mais aussi de la culture du maïs, des courges et des haricots. Elles cultivaient également du tabac dans de grandes clairières en forêt. Les Lenapes firent ainsi découvrir le sucre d’érable, diverses préparations faites à base de maïs, ainsi que la culture du tabac aux Hollandais. Les Indiens autochtones étaient également de grands consommateurs d’huîtres. Pour cette raison, les colons hollandais baptisèrent une de leurs rues Pearl Street (rue des perles) en raison de l’amoncellement de coquilles d’huîtres le long de cet axe de communication. La principale trace que ces autochtones ont laissée dans le New York moderne est le nom de l’île de Manhattan, directement issu du nom de Mannahatta, que l’on peut traduire par « Île vallonnée » ou encore « La petite île ».

La découverte de la baie de New-York par les explorateurs européens et la fondation de la Nouvelle Amsterdam

Verrazano et Hudson, les premiers explorateurs.

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GIOVANNI DA VERRAZANO

En 1523, le navigateur florentin Giovanni da Verrazano convainc François Ier de rassembler une flotte pour découvrir un accès donnant sur le Pacifique, en passant par l’ouest. Verrazano embarque à Dieppe dans une petite caravelle, « La Dauphine », accompagné d’une cinquantaine d’hommes à la fin de l’année 1523. Après avoir longé la côte Atlantique, il partit en direction du continent américain. En mars 1524, il explora les côtes de Caroline du Nord, puis continua à naviguer vers le nord. Le 17 avril, il jeta l’ancre à proximité de la baie de New York, avant de continuer sa route vers le nord. Il est le premier explorateur européen à découvrir le site de la future ville de New York qu’il baptisa Nouvelle-Angoulême en l’honneur de François Ier, ex-duc d’Angoulême qui avait financé son voyage.

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HENRY HUDSON

C’est un autre navigateur, cette fois-ci britannique Henry Hudson engagé par la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, afin de découvrir le passage du Nord-Ouest vers l’Asie, qui fit un peu moins de cent ans après une découverte fondamentale. Il prit la direction de la Terre-Neuve à bord de son navire de 80 tonnes, le « Halve Maen » (Demi Lune en néerlandais). Le 2 septembre 1609, il pénétra l’actuelle baie de New York. Le 10 septembre, l’explorateur continua son voyage en avançant dans le détroit en suivant la rivière qui allait porter son nom : le fleuve Hudson.

La colonisation de la région par la Compagnie néerlandaise des Indes Occidentales

La Compagnie néerlandaise de Indes occidentales entreprit de coloniser la région quinze années après le voyage d’Hudson. La colonie de la Nouvelle-Amsterdam fut fondée en 1614, cependant, l’île de Manhattan, qui sera par la suite le centre d’installation des colons, n’était que très peu peuplée durant les premières années. Les explorateurs passaient en effet davantage de temps dans les forêts, et se concentraient en amont de l’Hudson dans la région de l’actuelle capitale de l’État de New York, Albany.

L’arrivée d’un véritable groupe de colons à Manhattan débuta au mois de mai 1623 (ou 1624 selon les sources), avec le débarquement d’un navire de 260 tonnes transportant trente familles protestantes, qui se composait de 110 hommes, femmes et enfants, qui acceptèrent de s’établir dans la colonie nouvellement fondée pour une durée de six ans. Ces colons emportèrent avec eux du bétail, des graines et des outils agricoles. Les conditions de vie de ces premiers colons étaient, comme tu peux l’imaginer, particulièrement difficiles, surtout durant les deux premières années, avant que d’autres colons ne soient envoyés.

Les passagers ne restèrent pas ensemble, et se dispersèrent en divers endroits : certains s’installèrent sur l’actuelle Governors Island, d’autres à Burlington Island, ou sur le fleuve Delaware pour bâtir le Fort Wilhelmus, d’autres encore s’installèrent à l’emplacement actuel de la capitale de l’État de New York, Albany, où ils fondèrent Fort Orange.

En 1625, d’autres familles furent envoyées à Manhattan dans plusieurs navires. Parmi les nouveaux arrivants, on retrouvait l’ingénieur Crijn Fredericxsz qui avait été chargé de diriger la construction d’un nouveau fort, situé à la pointe sud de l’île de Manhattan, dont la population allait croître très rapidement dans les années à venir et qui deviendrait la partie sud de NYC !

La vocation du fort n’était pas exclusivement militaire, mais aussi civile, étant donné qu’il devait accueillir un marché, un hôpital, une école ainsi qu’une église. En plus de la réalisation du fort, Fredericxsz s’occupa également de la mise en place d’un système cadastral et fut ainsi à l’origine d’un axe de communication nord/sud qui a inspiré la future Broadway. Les premiers esclaves furent envoyés dans la colonie pour ériger le fort et construire davantage de logements.

La création de la colonie de la Nouvelle-Amsterdam, début de l’histoire contemporaine de la ville de New-York

La colonie de La Nouvelle-Amsterdam naquit officiellement avec l’achat par Pierre Minuit, en 1626, du territoire à ses occupants (les Manhattes) pour 60 florins (soit 24 $) de verroterie et autres colifichets. Lorsque Minuit arriva, il trouva la colonie alors peuplée de 270 personne dans un état déplorable, ce qui le contraignit à repousser la construction du fort conçu par Crijn Fredericxsz. Les coûts de ces premières expéditions dans le Nouveau Monde étaient très élevés, et seules les perspectives de gain liées au commerce de fourrure motivaient les Hollandais.

Minuit décida de rapatrier les colons dispersés sur le Delaware, le Connecticut et à Fort Orange pour les concentrer à Manhattan. Mais cette colonie était fort mal gérée et la population, en provenance de différents pays d’Europe, peinait pour ne pas sombrer dans la consommation effrénée d’alcool. Les abus de pouvoir étaient également fréquents et la Compagnie des Indes Occidentales perdit progressivement son influence sur la colonie, alors que les assauts des Indiens se multipliaient.

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PETER STUYVESANT

La situation évolua en 1647, lorsque Pieter Stuyvesant fut nommé directeur général de la Nouvelle-Néerlande et de Curaçao. Il constata que la colonie ne possédait pas de véritable forteresse pour se protéger, et que l’immoralité, l’ivresse et les jeux de carte constituaient le quotidien des colons. Il engagea alors tout un ensemble de projets de construction : ponts, écoles, quais. Il entreprit également des travaux pour doter la ville de fortifications plus à même de défendre la population. Le 2 février 1653, la ville se constitua officiellement en municipalité dotée d’une charte.

PREMIER DRAPEAU DE LA VILLE DE NEW YORK

La colonie passa alors de 400 à 1 500 habitants et le commerce se développa avec la colonie anglaise de Virginie et les Antilles. Elle exportait vers la métropole du bois, de la fourrure et du tabac. Mais la rivalité avec le voisin britannique allait bientôt changer l’histoire de la ville de New-York….

J’espère que cette première partie de l’histoire de la ville de New-York t’a plu et t’a donné envie de connaître la suite !

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