MET : 10 œuvres incontournables à admirer
MET : 10 œuvres incontournables à admirer

MET : 10 œuvres incontournables à admirer

Le Metropolitan Museum of Art possède plus de 2 millions d’œuvres à admirer, cependant tout voir en un jour s’avère utopique, je te propose donc ma sélection subjective des 10 œuvres incontournables à voir absolument dans ce musée ! Le MET est l’un des plus grands et des plus beaux musées du monde ! Ouvert au public depuis 1872, il se situe dans l’Upper East Side de Manhattan, au 1000 Fifth Avenue. Même si tu n’es pas fan des musées, celui-ci vaut vraiment le coup d’œil et tu pourras y passer une bonne matinée ou après-midi sans jamais t’y ennuyer ! Personnellement j’essaie toujours à chacun de mes voyages de m’y arrêter ne serait-ce qu’une heure ou deux afin de revoir mes tableaux préférés et en découvrir de nouveaux ! Je t’ai convaincu ? allez partons à la découverte du « best of « du MET, tu ne seras pas déçu 😉

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Le temple de Dendur (-15 av JC)

Si tu ne peux pas aller en Egypte, l’Egypte viendra à toi ! Commandé par l’empereur romain Auguste vers -15 avant JC, dédié à Isis, il a été notamment sauvé des eaux par les Etats-Unis lors de la construction du barrage d’Assouan qui menaçait de l’immerger. En 1965, l’Egypte leur offre ce temple pour les remercier. C’est ainsi que depuis 1978 le temple de Dendur est exposé au MET, où il fait figure d’œuvre incontournable à admirer du musée.

Le temple de Dendur, oeuvre incontournable du MET
Le temple de Dendur

Bien qu’il soit petit en comparaison de ses homologues en Égypte, Dendur possède tous les éléments essentiels d’un temple : un portique, un pronaos (vestibule), une chambre d’offrandes, et un sanctuaire. Les chapiteaux des colonnes ont la forme de plantes, et les bas-reliefs décrivent le pharaon faisant des offrandes aux dieux (Commentaire MET).

Vincent van Gogh. Les iris (mai 1890)

Le MET possède une belle collection de tableaux de Van Gogh, peintre hollandais que l’on ne présente plus, dont ses séjours en Provence (à Arles notamment), et la découverte de la lumière méditerranéenne, lui ont permis de nous offrir sa vision singulière de la couleur et du monde. Je vous présente le tableau « Les iris » qui date de cette période et que je trouve particulièrement réussi !

En mai 1890, juste avant de quitter l’asile de Saint-Rémy, van Gogh peint quatre exubérants bouquets de fleurs printanières, les seules natures mortes de quelque ambition qu’il ait réalisées durant son séjour d’un an. Deux représentent des iris et deux représentent des roses, avec des différences importantes de couleurs et de formes. Dans Les Iris du MET, il cherche un effet « harmonieux et doux » en plaçant les fleurs « violette » sur un « fond rose », ces couleurs s’étant estompées depuis en raison de l’utilisation de pigments rouges instables (Commentaire MET).

Les Iris de Van Gogh, œuvre incontournable du MET à admirer
Vincent van Gogh (Dutch, Zundert 1853–1890 Auvers-sur-Oise) Irises, 1890 Oil on canvas; 29 x 36 1/4 in. (73.7 x 92.1 cm) The Metropolitan Museum of Art, New York, Gift of Adele R. Levy, 1958 (58.187) http://www.metmuseum.org/Collections/search-the-collections/436528

Rembrandt. Aristote avec un buste d’Homère (1653)

Ce tableau a été acquis par le MET en 1961 pour 2,3 millions de dollars ( une sacré somme pour l’époque !) et fait figure d’œuvre incontournable du musée. Il représente le philosophe grec Aristote, dans un costume anachronique du XVIIe siècle, contemplant un buste du poète Homère, la main posée sur son crâne.

Rembrandt est comme vous le savez, sans doute, un des plus grands peintre de l’histoire. Il a vécu pendant ce que l’on appelle le siècle d’or néerlandais, qui représente le 17ème siècle, époque durant laquelle la culture, les sciences, le commerce et l’influence géopolitique de ce que l’on appelait pas encore la hollande ont atteint leur apogée.

Une des caractéristiques de sa peinture est l’utilisation de la lumière et de l’obscurité, qui créé un contraste entre les deux, ce que l’on peut admirer dans ce tableau.

Aristote avec un buste d'Homère de Rembrandt, œuvre incontournable du MET à admirer
Aristote avec un buste d’Homère

Nicolas Poussin. L’enlèvement des Sabines (1634)

Nicolas Poussin est un peintre français du 17ème siècle, grand maître du classicisme, dont vous connaissez sans doute quelque uns de ces tableaux qui servent souvent d’illustration dans nos manuels scolaires 😉

L’Enlèvement des Sabines est tiré de l’œuvre de Plutarque et illustre le moment où les Romains s’emparèrent des Sabines, afin de les prendre pour épouses. Il existe deux versions de ce tableau, la première peinte en 1634-1635 est conservée au MET et la seconde, peinte quelques années plus tard est exposée au musée du Louvre.

L'enlèvement des Sabines
L’enlèvement des Sabines

L’architecture est présentée comme un décor de théâtre. Elle est évidemment anachronique par son classicisme. Poussin utilise un mode d’expression « furieux » qui, selon lui, décrit parfaitement les incroyables scènes de guerre. Son souci est d’être intelligible pour celui qui ne connaîtrait pas le sujet. Pour cela, il donne à ses personnages des attitudes très expressives. Les couleurs violentes rouges, jaunes, bleues participent à la création de cette atmosphère de terreur et de bouleversement (Commentaire Wikipedia).

Emanuel Leutze. Washington traversant le Delaware (1851)

Peintre né en Allemagne, Emanuel Leutze grandit aux États-Unis, puis, une fois adulte, retourne en Allemagne, où il conçoit ce tableau très connu aux USA qui représente la traversée du Delaware par George Washington dans la nuit du 25 au 26 décembre 1776, lors de la guerre d’indépendance des États-Unis. Leutze souhaite encourager les réformateurs libéraux européens à travers l’exemple de la révolution américaine. Il prend comme modèles pour son tableau des touristes (!) et des étudiants (!). Le tableau connaît une existence quelque peu mouvementée ! Il est sérieusement endommagé lors d’un incendie dans son atelier, et gardé à Brême. En 1942, pendant la Seconde Guerre mondiale, il est détruit lors d’un bombardement par la Royal Air Force (ce qui fit dire, sur le ton de la plaisanterie, qu’il s’agissait de l’ultime vengeance des Britanniques sur la révolution américaine ;-)).

Heureusement pour nous, Leutze avait peint une seconde toile identique, qui est celle actuellement exposée au MET.

Washington traversant le Delaware
Washington traversant le Delaware

Le tableau est notable de par la stature de Washington mis en valeur par un ciel sombre d’où provient un rayon de soleil qui éclaire son visage et le centre du tableau. Les gens sur le bateau constituent une palette représentative de la population américaine des colonies de l’époque. On y trouve un homme coiffé d’un bonnet écossais, un homme d’origine africaine, des trappeurs, deux paysans avec leurs chapeaux à large bord à l’arrière, ainsi qu’un rameur androgyne en chemise rouge, probablement une femme vêtue en homme. L’homme debout aux côtés de Washington et qui porte le drapeau est le lieutenant James Monroe, futur président des États-Unis.

En janvier 2003, la toile fut défigurée par un ancien gardien du Metropolitan qui colla sur la peinture une photo des attentats du 11 septembre 2001. Fort heureusement, il n’en résulta aucun dommage irrémédiable.

John Singer Sargent. Madame X (1884)

Encore une œuvre assez méconnue en Europe, mais réputée aux Etats-Unis. Je dois dire qu’avant de visiter le MET, je n’avais jamais entendu parlé de ce peintre et de ce tableau que j’ai vraiment apprécié de par sa finesse et son côté mélancolique.

John Singer Sargent est un peintre américain qui a étudié à l’École des beaux-arts de Paris. Il est particulièrement connu pour son habileté dans les portraits, caractérisés par un style sophistiqué, une virtuosité visuelle et une certaine audace théâtrale. Il réalise sur commande des portraits d’hommes et de femmes les plus célèbres, riches ou puissants d’Europe ou des États-Unis, comme ceux d’Auguste Rodin, John D. Rockefeller, Robert Louis Stevenson, ou encore ceux des présidents, Theodore Roosevelt et Woodrow Wilson.

Madame X
Madame X

Madame X est à ce jour considéré comme son meilleur tableau et était le préféré du peintre. Cependant, lorsqu’il est présenté à Paris, il déclenche une réaction si négative que Sargent part s’installer à Londres. La femme peinte sur le tableau se nomme Madame Gautreau, une belle expatriée de Louisiane et figure de la bonne société parisienne de l’époque.

Contrairement à la plupart des portraits, c’est Sargent qui avait sollicité la belle Mme Gautreau afin de pouvoir la peindre. La première version, par laquelle le scandale arrive, la montre avec une bretelle tombée de son épaule (shocking :-)). Il remet en place la bretelle pour tenter d’atténuer le scandale, mais le mal est fait. Les commandes françaises se tarissent et il envisage même d’abandonner la peinture pour la musique ou les affaires !

Le saviez-vous ? Dans le film Gilda, la robe portée par Rita Hayworth lors de son célèbre numéro musical, s’inspire de la robe visible sur le tableau de Sargent. Mais autre temps autre mœurs, cette fois le fourreau porté par l’actrice laisse nues ses épaules !

Mary Cassatt. Young Mother Sewing (1900)

Mary Cassatt est une peintre américaine, dont la famille a de lointaines origines françaises. Amie d’Edgar Degas, elle est souvent rattachée à l’impressionnisme, qui aura une grande influence sur son œuvre.

Elle est connue pour ses séries de portraits de jeunes enfants, souvent avec leur mère, ce qui devient son sujet d’étude privilégié. Ce thème est d’autant plus marquant qu’elle est restée toute sa vie célibataire et sans enfant. C’est la seule peintre américaine à avoir exposé avec le groupe des impressionnistes français à Paris.
Si son œuvre a été oubliée en France, aux Etats-Unis c’est une peintre majeure et ses toiles figurent dans les plus grands musées.

jeune femme cousant
jeune femme cousant

J’adore ce tableau qui me fait vraiment penser aux œuvres de Renoir de mères avec leur enfant ! Elle réussit à transcrire, en évitant l’écueil de la mièvrerie, la tendresse, l’intimité, les liens affectifs forts entre une mère et son enfant.

Le saviez-vous ? elle fut aux origines de la passion américaine pour l’impressionnisme : ses amis fortunés qu’elle accueillait à Paris collectionnèrent les toiles des artistes qu’elle fréquentait. C’est le cas, en particulier, de Louisine Havemayer, suffragette, mariée à un richissime industriel et amie proche de Cassatt, qui constitua sur les conseils de l’artiste une des premières grandes collections de peinture impressionniste outre-Atlantique, qu’elle légua au Metropolitan Museum of Art !

David. La mort de Socrate (1787)

Revenons à un peintre et une œuvre plus connue, le célèbre tableau de David, la mort de Socrate.

David est considéré comme le chef de file du mouvement néo-classique et revendique l’héritage du classicisme de Nicolas Poussin et des idéaux esthétiques grecs et romains.

Son œuvre est exposée pour une grande partie au musée du Louvre. Elle est constituée principalement de tableaux d’histoire et de portraits (Le sacre de Napoléon c’est lui !).

la mort de Socrate
La mort de Socrate

Le tableau représente la mort du philosophe grec Socrate, condamné par les Athéniens à boire la ciguë (poison mortel). En effet, accusé de corrompre la jeunesse, de nier les dieux et d’introduire des divinités nouvelles, le philosophe est condamné à mort.

Dans ce tableau, on peut voir Socrate, l’index pointé vers le ciel, ce qui renvoie à la transcendance de ses idées qui demeureront après sa mort, dialoguant avec ses disciples sur l’immortalité de l’âme. Son autre main s’apprête sereinement à saisir le poison. On aperçoit à gauche, drapé assis et immobile, tournant le dos à Socrate, Platon qui, d’après les textes, n’aurait pourtant pas assisté à sa mort.

Vermeer. Jeune femme à l’aiguière (1162)

Le peintre Vermeer pourtant si connu de nos jour est tombé dans l’oubli peu après sa mort. Il n’est redécouvert que dans la deuxième moitié du 19 siècle. Dès lors, sa réputation ne cesse de s’amplifier. Ses tableaux, forts rares, font l’objet d’une véritable traque. Parmi les trente-quatre qui lui sont attribués avec certitude, La Jeune Fille à la perle et La Laitière comptent parmi les œuvres les plus célèbres de l’histoire de la peinture, et Vermeer est placé, avec Rembrandt et Frans Hals, au rang des maîtres du Siècle d’or néerlandais.

La peinture représente une femme exerçant une activité quotidienne, un thème prisé par Vermeer. On peut constater une confrontation entre le milieu familial et le monde extérieur. En effet, les femmes devaient respecter une stricte tradition d’intérieur, alors que la carte et la fenêtre renvoient vers le monde extérieur.

Enfin, la peinture peut aussi être considérée comme une étude de la couleur préférée de Vermeer, le bleu qui revient partout : le vitrail de la fenêtre contient des nuances de bleu ; la jupe, le chemisier sont bleu foncé. Des bandes de tissu bleu plus clair se trouvent sur le siège. La nappe contient des fleurs bleues sur un fond rouge et même les rubans de la boîte à bijoux ont cette couleur.

jeune femme à l'aiguière
Johannes Vermeer (Dutch, Delft 1632–1675 Delft) Young Woman with a Water Pitcher, ca. 1662 Oil on canvas; 18 x 16 in. (45.7 x 40.6 cm) The Metropolitan Museum of Art, New York, Marquand Collection, Gift of Henry G. Marquand, 1889 (89.15.21) http://www.metmuseum.org/Collections/search-the-collections/437881

De La Tour. La diseuse de bonne aventure (1630)

Last but not the least, voici un tableau de De La Tour à admirer, que vous connaissez sans doute et à voir absolument. Only at The Met !

Très réputé à son époque, Georges de la Tour sombre ensuite dans l’oubli, pour être redécouvert vers 1915. il est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands et originaux maîtres français de son temps. Son goût prononcé pour les jeux d’ombres et de lumières fait de lui l’un des continuateurs les plus originaux du Caravage.

La diseuse de bonne aventure
La diseuse de bonne aventure

Le tableau représente un jeune homme se faisant prédire l’avenir par une vieille gitane, alors que les trois autres femmes qui l’entourent profitent de son inattention pour le voler.

Ce tableau, a été au centre de deux polémiques, la première en France pour dénoncer son acquisition par un musée américain en 1960, la seconde pour mettre en doute son authenticité, sans pour autant que cela entache sa réputation de chef-d’œuvre.

Et toi quelle est l’œuvre que tu souhaites absolument admirer au MET ? Est-ce que ce petit florilège t’as donné envie de visiter ce musée ? N’hésite pas à laisser ton commentaire !

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2 commentaires

  1. Quelle bonne idée, ce top 10 des oeuvres à voir au MET. C’est vrai qu’on n’a pas forcément le temps de tout voir, ou l’envie de passer trop de temps enfermé dans un musée quand on visite New York, alors cet article tombe à pic pour aller à l’essentiel. Merci et bravo.

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